En l'espace de 3 ans la libido d'Aline était tombée à zéro.

“Il y a 18 mois, mon mari et moi avons consulté une thérapeute sexologue spécialisée dans les problèmes de couple. J’avais une libido à zéro depuis la naissance de notre dernier enfant, 3 ans plus tôt. Il a vite été évident que je cumulais les problèmes du passé. Une enfance compliquée avec un père très dominateur, une mère trop effacée, et des échecs professionnels ont mis à mal ma confiance en moi. Au bout de plusieurs séances, ma thérapeute m’a proposé des séances d’EMDR.”

Nous avons commencé par parler du problème le plus ancien. Il s’agissait de prendre une situation exemplaire du passé en lien avec ce problème. Nous avons fait deux séances là-dessus, puis avons attaqué une deuxième situation.
Etonnamment, il n’a pas fallu aller plus loin. Nous avions tapé directement dans le mille !  Après ça, j’ai repris ma vie professionnelle en main, ma vie de couple va on ne peut mieux. Tout ceci remonte à plusieurs mois mais les effets de la thérapie perdurent. Ces dernières années j’essayais de me remettre au sport, mais sans succès. Manque d’envie et de motivation. Depuis quelques semaines j’ai trouvé l’activité physique qui me convient, j’adore et je ne m’en lasse pas !”

Aline 

Jenn était atteinte de dépression chronique.

“Je ne connaissais pas du tout l’EMDR. C’est mon médecin qui me l’a conseillé. Je vivais avec une dépression chronique déclenchée par de douloureux évènements de vie. Je piquais des colères pour des broutilles, j’avais la haine et la rage contre le monde entier. Par moment j’avais aussi des phobies. Je me sentais perdue dans mes émotions, je les compare à une chaîne avec plein de nœuds, je n’arrivais pas me défaire de cette torture que je m’infligeais inconsciemment. Et quand je me suis mariée, d’autres peurs sont apparues.

Dès le premier contact avec ma thérapeute le courant est bien passé. Je me sentais comprise. Grâce à l’EMDR, j’ai pu identifier plusieurs évènements importants de ma vie.

Lorsque j’avais 1 an et demi nous avons eu un grave accident de voiture alors que nous rentrions pour l’été dans notre pays d’origine. Ma mère est décédée dans cet accident. Et dans tout mon corps s’est inscrite l’idée que ma mère m’avait abandonnée. Ce sentiment d’abandon m’a empoisonné la vie, je n’arrivais pas à me faire confiance et encore moins aux autres (par exemple: dès qu’on ne me répondait pas au téléphone c’était un drame pour moi j’imaginais le pire des scénarii et j’en passe….). Difficile de se construire sur ces bases. A ce jour, dans ma famille ce sujet demeure toujours tabou !

L’EMDR m’a permis de remonter jusqu’à cette période et de comprendre que même si ma mère était morte, elle ne m’avait pas abandonnée. Comme si tout d’un coup mon cerveau avait intégré le fait que ma mère est morte et n’avait pas eu le choix de partir. Mon sentiment d’abandon a aujourd’hui complètement disparu.

Après chaque séance j’étais épuisée, je tombais k.o. dans mon lit, et je revivais cette partie-là de ma vie par flashes. Quand j’ai réglé cette situation, un autre évènement a ressurgi et ainsi de suite! Dans ma petite enfance j’ai subi plusieurs traumatismes dont un abus, que je n’avais osé aborder avec personne. L’EMDR fut pour moi la solution pour guérir de ces traumatismes, et recevoir l’aide que personne de ma famille n’avait jamais réussi à m’apporter.

Grâce à l’EMDR, j’ai pu travailler plusieurs évènements de ma vie, pour remettre de l’ordre dans mes pensées et surtout tordre le cou à mes fausses croyances qui ressurgissaient comme de vieux démons et détruisaient tout ce que je construisais.

Mon histoire est évidemment bien plus complexe que ce petit résumé.

J’espère que chaque personne qui me lira pourra un jour rencontrer un thérapeute EMDR en cas de besoin, et trouver grâce à lui des réponses inattendues.”

Jenn

Nadia avait peur d'accoucher.

“Suite à des problèmes sexuels, je décide en décembre 2013 de consulter une thérapeute sexologue. Au cours des séances, ma thérapeute se rend compte que mon problème de sexualité est lié à une angoisse, en rapport à un gros stress vécu lors de mon accouchement. Quand j’étais ado, j’ai vu une vidéo à l’école sur l’accouchement et le choc fut tel pour moi que je suis tombée dans les pommes. Dès lors, la moindre émission qui montrait des images d’accouchement ou le récit des accouchements de mes amies provoquait en moi les mêmes symptômes: une peur intense et parfois un évanouissement.

Je rêvais d’avoir des enfants, plusieurs même, mais l’étape de l’accouchement me paraissait insurmontable. Ma thérapeute me propose alors un traitement dont je n’avais jamais entendu parler : l’EMDR. Sceptique, je me dis pourquoi pas ? Elle prend le temps pendant plusieurs consultations de me préparer, et de m’expliquer la méthode. Le jour où « la » séance a eu lieu, c’était comme magique ! Jamais je n’aurais pu croire que l’EMDR pouvait être aussi efficace. Ma thérapeute m’avait très bien préparée psychologiquement, je me suis impliquée à 100%, pour un résultat vraiment surprenant. Au début de la séance elle m’a posé quelques questions afin de bien cibler l’évènement difficile. Puis ma thérapeute s’est assise devant moi et m’a demandé de fermer les yeux. Elle a commencé à faire des tapotements alternatifs sur mes genoux. En même temps elle m’a demandé de repenser au problème. Petit à petit j’ai revu la scène, ce qui m’a d’abord effrayé mais l’angoisse a vite diminué. Comme on avait bien préparé la séance au préalable, je lui ai fait confiance. Je savais que ce serait pénible, mais j’ai osé suivre ce que ma thérapeute me proposait . Je ne savais pas vraiment où elle voulait m’emmener, ni à quoi m’attendre. Chaque fois que cela devenait trop lourd, j’ouvrais les yeux, on en parlait et ça m’apaisait, puis seulement on continuait.

Finalement aujourd’hui grâce à l’EMDR j’ai l’impression d’avoir déjà vécu un accouchement, et je me sens prête à le vivre en vrai! Le traitement n’est pas facile, douloureux même je dirais, mais si je devais le refaire, ce serait sans hésiter car la peur ne fait aujourd’hui plus partie de ma vie !”

Nadia

Régine, victime d'une agression et d'un cambriolage.

“Après avoir vécu une agression dans ma voiture suivie du vol de mon sac, puis un mois plus tard un cambriolage à mon domicile, je n’en menais pas large : je montrais des signes de traumatisation et ne me sentais en sécurité nulle part. Ayant entendu parler de la technique EMDR par des amis, je me suis adressée à un thérapeute EMDR.

Après quelques séances d’EMDR, j’ai pu m’apaiser, retrouver une vie  ‘normale’, tout en conservant une vigilance appropriée à la vie d’aujourd’hui en ville .

Dix-huit mois plus tard, les évènements de ma vie m’ont amenée à questionner en profondeur mes comportements dans les relations amoureuses. J’ai pris conscience avec beaucoup d’effroi que j’avais constitué un ‘mur’ pour me protéger et que cela m’empêchait littéralement d’entrer dans une relation authentique avec un homme qui me plaisait. Je me suis alors adressée à nouveau à mon thérapeute et nous avons assez rapidement mis en lumière l’origine ancienne et complexe de ce comportement. En langage EMDR, il s’agit d’un traumatisme ‘complexe’ ou ‘multiple’, lié à une enfance pour le moins chahutée. Ici encore, la technique a permis de défaire progressivement l’écheveau des souvenirs douloureux et de progressivement m’amener à une autre perception de la réalité de ma vie d’aujourd’hui, ouvrant dès lors beaucoup d’autres ‘possibles’….Il s’agit donc d’un changement plein d’espoir et de libération.

La qualité de la relation qui s’était établie avec mon thérapeute était hyper importante. Je me sentais en totale sécurité avec lui, cela m’a permis de me confier et de raconter des choses que j’avais toujours gardées enfouies en moi.

R.R.