Infos sur la qualité de membre

La qualification de thérapeute EMDR est réservée aux professionnels de la santé, (et/ou de la psychothérapie) ayant satisfait aux critères de sélection et de formation définis par EMDR-Belgium.

La méthode EMDR est un outil de traitement psychothérapeutique que des thérapeutes ayant des cursus de formation différents peuvent utiliser seul ou avec d’autres moyens thérapeutiques. Les règles éthiques énoncées ci-dessous  concernent donc :

• L’ensemble de la profession des psychothérapeutes et par extension tout qui respecte les conditions générales. Ces règles ne sont pas différentes ni en contradiction avec celles établies par les différentes autres chartes existant au sein de la profession exercée par chaque praticien (Ordre des médecins, Commission des Psychologues…), mais viennent les compléter ou en préciser certains points.
• La méthode thérapeutique EMDR ayant ses particularités, le praticien a des devoirs spécifiques que nous énonçons ci-après.
• L’éthique du thérapeute EMDR est en accord avec les principes généraux de l’éthique et s’inscrit dans l’ensemble des valeurs qui régissent les Droits de l’Homme, explicitées dans ce code et dans les lois et règlements valables pour tout citoyen.

A) Règles générales

a) Nul ne pourra devenir membre d’EMDR-Belgium, même après avoir satisfait aux conditions de sélection et de formation, s’il n’a formellement approuvé le présent code déontologique.

b) Seuls les membres effectifs peuvent se prévaloir de leur appartenance à EMDR-Belgique. (effectif signifie : répondre aux conditions pour devenir membre, signer le code déontologique, et avoir payé la cotisation annuelle).

c) Chaque membre relève des instances habilitées de l’association EMDR-Belgium, à laquelle il adhère. Cette dernière peut prendre des mesures en cas de non respect de l’éthique. Les membres de l’association qui sont confrontés aux manquements d’autres thérapeutes s’engagent à en aviser immédiatement EMDR-Belgium. Si ces manquements sont jugés graves ou dommageables, EMDR-Belgium réunira le comité de déontologie afin de statuer sur la situation.

d) Tout thérapeute EMDR-practitioner s’interdit de mêler publiquement l’exercice de l’EMDR à des pratiques qui seraient contraires aux lois, aux bonnes mœurs ou tout simplement qui ne seraient pas scientifiques (mysticisme, idéologie, occultisme, ou toutes pratiques qui pourraient nuire à la réputation scientifique de l’EMDR). Il peut en revanche librement utiliser toute autre technique (psychothérapeutique et/ou médicale) licite reconnue et pour laquelle il est compétent.

e) La thérapie EMDR et la pratique de médecine ont des spécificités différentes; le praticien EMDR doit inviter son patient à comprendre leurs spécificités et l’encouragera à rechercher des traitements médicaux appropriés si nécessaire.

f) L’exercice de la pratique ne devra pas être subordonné à une discrimination préalable de caractère ethnique, raciale ou religieuse.

g) Tout praticien EMDR peut adhérer au syndicat professionnel de son choix s’il le désire ou lorsqu’il s’agit d’une obligation due à sa profession ou aux lois en vigueur.

B. Règles propres à EMDR-Belgium vis-à-vis de ses membres

b) Toute délibération concernant un membre de la société EMDR-Belgium relève des mêmes exigences éthiques.

c) Le personnel administratif d’EMDR-Belgium devra souscrire aux mêmes engagements éthiques.

d) Aucune critique d’un collègue ne peut être motivée par une différence dans le schéma de pensée. En aucun cas elle ne peut être une attaque sur la personne, être injurieuse, diffamatoire ou calomnieuse.

C. Règles propres à l’exercice de la profession du thérapeute EMDR-practitioner

a) Tout thérapeute EMDR-practitioner s’engage à n’utiliser la thérapie EMDR que dans l’intérêt de son patient/client conformément au principe médical du « Primum non nocere ».

b) Le thérapeute EMDR-practitioner doit s’abstenir de toute relation sexuelle ou agressive, avec son patient/client et ne profiter en aucun cas de sa vulnérabilité pour en tirer un plaisir, un quelconque intérêt ou un avantage financier, mais le traiter avec respect et dignité. Aucun abus ne pourra être justifié même en cas de participation active du patient/client.

c) Le thérapeute EMDR devra, en fonction des circonstances, adapter la méthode EMDR pour en tirer le meilleur parti dans l’intérêt du patient/client. Il pourra aussi, dans le cadre de ses compétences et de son expérience, mettre en œuvre d’autres techniques propres à potentialiser les effets de l’EMDR.

d) Après avoir indiqué à son patient/client son niveau de qualification dans les disciplines où il a été formé, le thérapeute doit l’informer sur les méthodes qu’il va utiliser, leurs effets, leurs risques, leurs avantages et leurs limites.

e) Il ne devra pas prétendre à des titres ou à des formations qu’il n’a pas acquis. Il devra être prudent dans ses engagements et ne pas promettre ce qu’il ne peut tenir, ni en faire publicité.

f) Il devra avec son patient/client établir clairement dès le premier entretien le cadre concret de l’exercice de la thérapie : horaires, fréquences et durée des séances, conditions d’annulation, durée possible et arrêt du traitement, sans oublier le montant et les modalités de paiement, ainsi que la question du règlement éventuel des séances manquées. Il importe qu’avant de s’engager le patient sache et mesure ce à quoi il souscrit et que sa décision d’entreprendre le traitement EMDR soit clairement affirmée.

g) Il doit donc tenir compte de la vulnérabilité éventuelle de son patient/client et si nécessaire, procéder à renforcer et stabiliser ses ressources. Il pourra traiter la symptomatologie proprement dite après avoir atteint ce premier objectif. Le patient doit être averti de la possibilité d’une aggravation – le plus souvent transitoire – de ses symptômes au début du traitement EMDR.

h) Le thérapeute EMDR-practitioner doit se sentir capable, tant du point de vue de son cursus théorique que de sa propre stabilité émotionnelle, de gérer la situation en cas de fortes abréactions du patient/client. Sinon il ne devra pas hésiter à faire appel à d’autres collègues, soit pour leur adresser, le cas échéant, la personne, soit pour obtenir d’eux une assistance professionnelle propre à lui permettre de remplir sa fonction.

i) Le thérapeute EMDR-practitioner est lié au secret professionnel et doit assurer une confidentialité absolue à son patient/client. Il ne peut s’en délivrer que dans les conditions prévues par le législateur.

j) Toutefois, il est admis et souhaitable qu’il puisse faire, occasionnellement, des rapports cliniques devant des tiers. Pour cela il devra strictement respecter les règles de la confidentialité, limiter la divulgation de l’information à sa seule fin (Démonstration scientifique – Information) et, dans le cas d’un enregistrement vidéo, avoir reçu l’autorisation écrite du patient/client.

k) Conscient de l’importance de la formation continue, tout thérapeute ayant obtenu le titre de EMDR-practitioner en Belgique reconnaît avoir été informé que l’accréditation pour l’exercice de l’EMDR dans le cadre de son affiliation est valable pour une durée de 5 ans et soumise à l’obtention de crédits acquis au cours de la formation continue (voir détails dans le règlement intérieur).

Il s’engage en outre à ne pas travailler de manière isolée, et à participer régulièrement à des workshops, des congrès, des groupes de travail au cours desquels il partage son expérience et les informations nécessaires à l’exercice de sa profession avec d’autres collègues. Ces échanges interprofessionnels rentrent dans le cadre de la formation continue.

l) Il devra respecter les mêmes règles strictes de confidentialité pour tout rapport clinique mentionné lors d’échanges professionnels. Les superviseurs EMDR sont également soumis aux mêmes règles.

m) Si des démarches de recherche et la capacité créative du thérapeute doivent être encouragées, celles-ci ne peuvent être mises en œuvre qu’avec prudence et dans l’intérêt du patient/client. Elles ne doivent jamais être en contradiction avec les dispositions du présent code.

n) En aucun cas un intérêt prétendument scientifique ne peut prévaloir sur celui du patient/client et de son traitement.

Afin de faire respecter ses règles éthiques, le conseil d’administration d’EMDR-Belgium désigne, parmi les membres d’EMDR-Belgium, 3 membres ou davantage chargés de traiter les problèmes relatifs à l’éthique, et ce, pour une durée de 4 ans. Outre les pouvoirs disciplinaires ci-après énoncés, la Commission de déontologie sera également chargée de contacter les personnes utilisant l’appellation EMDR de manière illicite afin de leur demander de stopper et, le cas échéant, d’entamer des poursuites au civil avec demande de dommages et intérêts.

Généralités

A la demande de l’intéressé ou de ses collègues, ou sur plainte interne et/ou externe de tiers, EMDR-Belgium fera appel à la commission de déontologie qui a un rôle d’information, de prévention, de conseil et d’examen. La commission de déontologie est à la disposition du thérapeute EMDR-practitioner et du plaignant pour examiner la réclamation. Elle a le pouvoir de statuer pour décider s’il y a infraction ou non et de la quantifier. En conséquence, elle pourra, prendre de plein droit toutes les décisions nécessaires.

La liste des décisions possibles prises par la commission de déontologie est la suivante :

• Décisions positives : Non-lieu, défense, soutien et travail actif de réhabilitation d’un collègue injustement accusé et calomnié.
• Décisions négatives : Réprimande avec rappel à l’ordre, avertissement, blâme, suspension provisoire et exclusion définitive de l’association EMDR-Belgium avec perte du titre de Thérapeute EMDR-practitioner» délivré par l’association. Si ce titre a été délivré par une association EMDR d’un autre pays, EMDR-Belgium avertira cette association des griefs portés et des décisions prises.

Cas particuliers

• Si le thérapeute soupçonné et membre de la commission de déontologie, il devra aussitôt démissionner de son poste afin que ses collègues puissent délibérer et prendre leur décision en toute sérénité.
• Si le praticien sanctionné est membre du conseil d’administration, il devra démissionner de son poste et de nouvelles élections pourront être organisées dans un délai de trois mois, par convocation de l’ensemble des membres à une assemblée extraordinaire.

Code déontologique adopté par le conseil d’administration d’EMDR-Belgium le 3 février 2010, à Sint-Maria-Oudenhove.